La Palette c'est... 

  • Une association vivante depuis 1936
  • Des artistes sculpteurs et peintre du Grand Genève
  • Une exposition annuelle
  • Des activités pour nos membres artistes et membres sympathisants
  • Des repas, des amitiés et bien plus encore...
Un peu d'histoire

En 1936, Louis Uldry et Louis Cottier décidèrent d’associer les artistes carougeois à la braderie d’été. Une arcade vacante sur la place du Marché fut transformée en salle d’exposition : une trentaine d’œuvres y furent présentées, certaines même en plein air. Le succès fut avant tout moral, mais de cette rencontre naquit une amitié entre artistes qui allait donner vie à une nouvelle société : la Palette carougeoise, fondée en décembre 1936 et présidée par Louis Cottier. La première exposition officielle se tint du 18 décembre 1936 au 2 janvier 1937 dans une arcade de la rue du Marché. Tout avait été improvisé, jusqu’au chauffage, mais l’élan était donné. Y participèrent notamment Abbé, Blondin, Bretton, Clerc, Cottier, Crausaz, Félix, Garance, Goerg, Kaspar, Ludwig, Luthy, Edmée et Elian Masson, Tavernier et Uldry. L’année suivante, un deuxième salon eut lieu dans les locaux du Cercle de La Lyre. De nouveaux artistes et sculpteurs rejoignirent les « fondateurs », parmi lesquels les frères François et Paul Baud, Schmied, Walt et James Vibert.

La Palette, entre art et urbanisme

Rapidement, la société ne se limita pas aux expositions. Louis Cottier déclara en 1940 que son but était aussi de favoriser la compréhension de l’« esprit local » et de veiller à l’embellissement de Carouge. Cette réflexion faisait écho à la nouvelle Loi générale sur les constructions (mai 1940), qui prévoyait une législation particulière pour le Vieux-Carouge. La Palette devint un interlocuteur privilégié des architectes René Schwertz et Marcel Bonnard. Henri Tanner se réjouissait en 1941 que la société veille à l’esthétique de la cité, des couleurs des maisons jusqu’aux volets verts.

Une « conscience culturelle »

Durant les années 1940, la Palette multiplia ses activités : concerts de musiciens carougeois, soirées littéraires, conférences sur l’architecture et l’urbanisme, contacts avec les milieux artistiques genevois et même un projet de musée.
Le point culminant de cette première décennie fut l’Exposition municipale d’urbanisme et des beaux-arts (EMUBA) en 1944, organisée à l’occasion du Congrès des urbanistes suisses.

Recentrage sur la culture

Dès 1946, la Palette s’associa à d’autres acteurs dans le Groupement pour la rénovation de Carouge, préférant se concentrer sur ses activités culturelles. Les expositions devinrent annuelles dès 1950, organisées au printemps à la Salle des fêtes, souvent avec un invité d’honneur. Les anniversaires furent marqués par des rétrospectives et des présentations sur l’histoire carougeoise (comme les faïences). Un concours artistique vit le jour en 1952. Il s’ouvrit progressivement aux habitants de Carouge, puis à tous les artistes genevois. L’œuvre primée, récompensée par le Prix de la Ville de Carouge, entra dans les collections municipales.

Nouvelles dynamiques et remises en question

En 1968, certains membres fondèrent les Amitiés carougeoises, société culturelle et littéraire indépendante. En 1995, à la veille de son 60e anniversaire, la Palette s’interrogea sur son avenir. Fallait-il s’ouvrir davantage au monde artistique genevois ou rester fidèle à son esprit de confrérie ? Après réflexion, la société choisit de préserver son identité : un lieu d’amitié et de partage entre artistes, tout en poursuivant ses activités traditionnelles.


En 2026, nous fêterons les 90 ans de la Palette !
Recherche