Catherine Saint-Fontaine

Une enfant touche à tout, qui faisait beaucoup (trop) d’expériences… Je vivais dans l’instant, et je rayonnais d’énergie… Je faisais rire. 
Et puis l’école et l’université (sciences écos !), contrainte à ne plus bouger, que de frustrations ! Pour passer le temps, je crayonnais, je dessinais tant et plus. J'ouvre une bouquinerie, j’ai 3 enfants très proches en âge… Pour rester zen dans ce tourbillon, je m’inscris à un atelier d’aquarelles, purement figuratif. Je désire m’entourer de belles choses. Taï chi, communication non violente, aïkido, ces outils m’aident à trouver mes racines de maman responsable. Apprendre, chercher pour évoluer Une quête en recherche de sens, et mon pinceau danse... Mon mari me quitte, ma famille est décomposée. Mon identité de maman est remise en question. Toute la colère que je peux ressentir me submerge, je m’accroche de toutes mes forces pour ne pas sombrer… tomber, se relever, tomber encore, et toujours un souffle de vie pour se relever… Mon pinceau se libère, mes émotions bouleversées expriment le mouvement, la vie… Mais mon professeur est dépassé : je donne une nouvelle vie à la réalité avec expressivité Je quitte cet atelier qui m’a tant soutenu, j’expose seule… Je rencontre mon second mari, Etienne, chanteur d’opéra. Je touche au bonheur ! … il m’encourage énormément. Il est vivant, plein d’humour. Je peins les vagues, les grands cerfs dans la forêt, paysages chatoyants… Lorsque je dis à Etienne qu’il est extraordinaire, il me répond : je ne suis qu’un miroir… rires. Mais Etienne meurt subitement dans un accident de ski, devant moi. Tout s’écroule. Je vis dans son souvenir, je marche. Seule dans la nature, je regarde, j’intègre les ambiances à fleur de peau, pendant 7 ans, je marche, et je peins. Lors d’une expo, je rencontre un mécène. Grâce à lui, j'ouvre une galerie éphémère en Suisse, en montagne. La joie, l’émerveillement perpétuel sont en moi. La beauté qui m’entoure est le miroir de ce qui me dépasse… Douceur et poésie... Et je crée un atelier d’initiation à l’aquarelle, où les créations de mes élèves sont stupéfiantes… on vient me trouver pour… lâcher prise. « Dis-moi, dis-moi, guérirai-je de ce qui est en mon cœur ? Ami, ami, la neige ne guérit pas de sa blancheur » Francis Jammas
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